Lorsque nous arrivons en Master, nous avons beaucoup plus de liberté et de choix pour nos ateliers de projet. Nous avons alors décidé de nous orienter dans un semestre avec pour thème la Matérialité comme enjeu social dirigé par Monsieur Debarge.
Cette liberté se traduit aussi directement par le choix du site de projet, en effet nous avions comme site l’intégralité de la Basse Ville de Dunkerque et nous devions, à la suite de notre étude de site, décidé de ce qui était pertinent et / ou urgent de travailler sur ce quartier.
Son analyse et la problématique que nous pourrons alors déterminée seront primordiaux à la bonne réussite de ce projet.
Nous traiterons alors ici aussi d’une échelle plutôt urbaine mais une fois encore, en retrouvant la question du détail, de l’échelle de la ville à celle de la poignée de porte.
Au moment de son étude, nous ne tarderons pas alors à trouver que le quartier de la Basse Ville présente de nombreux sites à potentiels. Nous découvrirons également que c’est un site qui ne comporte pas un pourcentage très haut de personnes qualifiées ou voir même en activités.
Il se trouve excentré de Dunkerque et isolé par les trois canaux qui l’entourent et de ce fait, peine à trouver une liaison avec le centre ville.
Le projet cherche alors à répondre à ces problématiques en offrant un nouveau quartier artisanal permettant d’afficher une nouvelle identité forte à un angle de quartier à forte visibilité. Mais il propose également une nouvelle manière d’apprendre pour les jeunes à travers l’artisanat ; il favorise l’emploi de matériaux locaux et écologiques nécessitant une main d’œuvre artisanale par l’utilisation de la terre crue en structure et du bois pour la charpente ou les menuiseries.
Les principes qui doivent être mis en place pour construire en terre : « de bonnes bottes et un bon chapeau » afin de la protéger, seront des parties intégrantes au projet plus que de simple résolutions techniques. Le soubassement sera alors en béton, pour accueillir un parking semi-enterré mettant à distance les rues passantes des premiers logements en rez-de-chaussée, et protégeant la terre de tout contact avec le sol. Une large toiture offrira également un nouvel espace public sous sa couverture protégeant ce dernier des intempéries.
Cette toiture sera alors habitée afin de permettre son usage à l’intégralité du quartier en plus d’offrir une nouvelle perception sur la ville.
La logique constructive est réellement une logique traversante, afin de guider les visiteurs vers le cœur du site pour participer aux divers ateliers de manufactures.
Les espaces de circulations verticales ainsi que les logements seront également pensés de la sorte, en étant entièrement traversant pour bénéficier au maximum de la lumière naturelle. De plus, l’usage de la terre crue viendra, dans ses logements, servir de régulateur thermique grâce à sa forte inertie.
C’est réellement le travail pluri-scalaire qui nous a permis d’obtenir une base solide sur laquelle nous pouvions nous développer. En passant en permanence du 50e au 200e ou au 1000e, nous pouvions fixer les choses avec beaucoup de précision pour obtenir le résultat souhaité.